Autant de contes…
Autant de surprises…
Autant de textes qui m’ont fait rêver, qui m’ont emmené dans des lieux que je ne soupçonnais pas…
Autant de « merci » à celles et ceux qui ont participé au concours d’écriture, pour m’avoir offert de superbes nuits de lecture. Après l’évasion est venu le moment de choisir. De relire. De me replonger dans chacune de ces histoires, avec ses beautés et ses mystères. On s’était dit qu’il y aurait un gagnant. Au final, ce sont quatre textes que je retiens pour les publier ici.
La Petite Sirène vous a particulièrement inspirés, avec quatorze des contes mettant en scène les sœurs, les cousines, et même les frères de l’héroïne d’Andersen. C’est pourquoi trois des textes retenus sont des réécritures de ce conte. Le quatrième reprend le motif de La Belle et la Bête.
Un petit mot pour chacun des lauréats, pour essayer de vous dire ce qui m’a particulièrement charmé dans leurs histoires (il suffit de cliquer sur le titre pour accéder à chaque texte).
CHANTER COMME UN PINSON de Manuela de Seltz
Un texte limpide, intime et simple, qui fait de la petite sirène un oiseau en cage. On reste au plus près du ressenti des personnages de la première à la dernière ligne. Un chant du cygne.
UNE ETREINTE AU GOUT DE SEL de Nathan Lévêque
Une tension indéfinie qui monte tout au long du texte, un non-dit qui devient assourdissant au fil des paragraphes. Et il suffit d’un mot, à la fin, pour éclairer la nuit qui précède, pour donner une voix au silence.
LETTRE A MON PRINCE d’Alice Carré
Une poésie poignante et légère en même temps, une mélancolie musicale dans le vide de l’espace. Cela m’a fait penser au style de Bradbury, et c’est un grand compliment. Les lignes du texte et les pensées du lecteur flottent, comme en apesanteur.
DE L’OBSCURITE A LA LUMIERE de Noémie Barreiros
Un monologue soyeux, lancinant, serti de métaphores précieuses, comme autant de joyaux. Le motif du conte est repris de très près sans recours au surnaturel, en se centrant sur le conflit moral de la Belle.
Je vous invite à vous perdre à votre tour dans ces fragments colorés, démontrant avec talent que les contes sont des phœnix qui peuvent renaître sous toutes les formes.
Bon voyage, et à bientôt !
Victor
